Paroles fortes de Cédric Bonnébault
‹ C’est par la douceur que l’on triomphe. L’homme violent ne recueille qu’amertume. › – Proverbe persan. Ce proverbe garde toute son actualité, tant la responsabilité de tout adulte est de veiller au développement harmonieux de son enfant. Accompagner ce dernier dans sa découverte du monde, lui permettre d’accéder à une autonomie progressive dans un cadre soutenant et sécurisant… une tâche parfois difficile et éprouvante, mais oh combien source de joie et de satisfaction. Parler et dialoguer, être bienveillant même en posant des limites parfois nécessaires, c’est endosser un rôle de parent – et d’adulte – qui offre un discours clair : la force et l’autorité résident dans cette ‹ arme › que représente la douceur… Cette dernière n’est dès lors pas une faiblesse mais, au contraire, un atout important dans le processus d’accompagnement. Poser les choses, expliquer les choix, favoriser le dialogue… ce n’est pas tout accepter mais offrir un environnement clair et respectueux à son enfant. La violence, qu’elle soit physique ou psychologique, ne marque finalement qu’un constat d’échec face à cette responsabilité… et plus encore un constat d’échec par rapport à soi-même. Ce n’est pas l’enfant ou le jeune qui est ‹ le › responsable de cette situation mais bien l’adulte qui ne se pose pas comme tel et voit dans la violence une réponse à ses propres difficultés. En cette période de pandémie, marquée du sceau du doute et de l’incertitude, il apparaît d’autant plus précieux de cultiver cette amour et cette attention, afin d’offrir à l’enfant une perspective pour un réel devenir ! Entre douceur et amertume, il faut choisir le meilleur tremplin ! La violence n’est pas celui des deux qui permet un envol serein de son enfant…
Cédric Bonnébault
Délégué à la jeunesse – Canton du Valais