No Hitting Day 2021
Violence physique dans l’éducation
Gifler, donner des coups, secouer l’enfant, lui tirer les cheveux ou lui infliger des brûlures comptent parmi les différentes formes de violence physique utilisées à des fins éducatives. Mais toutes ne laissent pas des traces visibles…
Les maltraitances physiques lourdes, entraînant des blessures visibles qui nécessitent l’intervention d’un médecin, ne sont en général pas acceptées dans la société actuelle. Malheureusement, en Suisse, certaines formes de violence physique – par exemple, gifler, pincer, ou tirer les cheveux – sont encore tolérées et considérées comme «une méthode d’éducation normale». Or la violence, quelle qu’elle soit, reste de la violence! C’est la raison pour laquelle Protection de l’enfance Suisse s’engage pour que le droit de l’enfant à une éducation non violente soit ancré dans la loi.
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La violence psychique est aussi néfaste que la violence physique
La violence psychique est plus difficile à définir que la violence physique. Elle consiste, par exemple, à menacer un enfant, l’insulter ou le ridiculiser, lui faire peur ou l’ignorer (le priver d’amour). Les enfants sont également exposés à une certaine forme de violence psychique lorsqu’ils assistent à des actes de violence conjugale ou des conflits liés à une séparation.
La violence psychique, qui est la forme de violence la plus fréquente exercée sur les enfants, est trop souvent minimisée. Elle est moins visible que la violence physique, mais peut avoir des conséquences très graves sur la santé émotionnelle de l’enfant, surtout quand les parents y recourent régulièrement.
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Effets de la violence
L’expérience de la violence dès le plus jeune âge a des répercussions négatives sur le développement de l’enfant. La violence peut conduire à des troubles émotionnels, notamment une faible estime de soi ou de l’anxiété, voire des états dépressifs.
Les conséquences de la violence accompagnent les enfants concernés toute leur vie durant. La violence accroît le risque de maladie mentale ou physique à l’âge adulte. Et la violence se retransmet: elle peut entraîner à long terme un comportement agressif, voire criminel à l’adolescence , mais aussi à l’âge adulte. Par ailleurs, il existe une forte probabilité qu’une victime devienne elle-même violente, une fois adulte. C’est pourquoi il est important de briser ce cercle vicieux.
Vous êtes exposé à des actes de violence? Vous êtes l’auteur de violences? Demandez de l’aide!
Informations complémentaires sur les effets de la violence ici.
Aujourd’hui, c’est le No Hitting Day – la Journée internationale de l’éducation non violente!
Depuis 1998, cette journée doit rappeler, partout dans le monde, que les enfants ont un droit à une éducation sans violence. Pour empêcher la violence, il faut des connaissances – notamment sur les formes de violence et leurs conséquences. Mais aussi sur ses propres sentiments et les modèles de conflits, ainsi que sur le développement de l’enfant. Et il faut des solutions alternatives. Un bouton pour dire «Stop!», qui permet aux parents de décompresser quand ils sont en colère, avant qu’ils ne recourent à la violence physique ou psychique. Ne laissez aucune chance à la violence!
Vous souhaiteriez en savoir plus sur l’éducation non violente? Fréquentez notre cours pour les parents et les ateliers de notre programme Parents Plus®, que nous proposons régulièrement.
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No Hitting Day
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